Je l entends rentrer chez moi, parler aux miens, des
esclaffades, des ‘’ca fait un bail !’’ , oui ca fait un bail, que je t ai
pas vu, t as rythmer mon enfance agresseur sans que cela ne me traumatiser
réellement ou c’est ce que je veux me faire croire, je me demande ce que ca
pourrait me faire de croiser tes yeux , m as-tu remmenais une tarte aux fraises
comme quand j étais haute comme trois pommes ? as-tu oublie ? Y
pense-u avant de t endormir ? Chasses-tu le souvenir de mon regard d un
revers de ta main pour mieux te rendormir ? Sommes-nous nombreuses à te
hanter ? Penses-tu à mon père dans ces moments ?
Je me lance, je m approche, pose la main sur ton épaule de
tonton sexagénaire, je t embrasse, Bonjour Tonton ! je me rappelle pas de ton regard, il n y a pas
eu de regard, tu regardais mon pére, t’as juste dis : quelle belle jeune
femme ? Sourire, tu me trouvais déjà a ton gout à 11ans pensai-je, ca se
résumerait à ca le discours de la
culpabilité ?
C’est fascinant ce lien qui nous lis, j y ai pas pensé
pendant des années, parfois ca me frôle, cette intimité, ce secret, que je n
éprouve nul besoin d avouer, de partager, c’est a croire que m avait souffler a
l oreille de ne pas le dire, c’est notre secret tacite, jalousement gardé, si
ça peux réconforter tes nuits, ça n as pas du me traumatiser autant que ca
aurait du, la vie se rattrape toujours faut le dire aussi, ou peut-être que si
finalement, c’est peut-être ce grain de sable qui fais la différence dans nos
vies, qui foire ce que nous entreprenons, qui nous éloigne de nous-mêmes quand
nous perdons pied et tête ? Je ne t en veux même pas, t as même pas a te
sentir désolé donc, t’as du certainement oublie tout ce délire, Tu partiras
bientôt de chez moi et je te remettrai dans ce petit tiroir perdu dans ma tete,
pars vite, tu exaspère mes souvenirs, mais ta voix ne m incommode point, tu me
force juste a penser a tout ceci, tu sais quoi ? je t emmerde tonton
agresseur !